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Comment se protéger des perturbateurs endocriniens ?

Les périodes de préconception, conception et de grossesse sont à protéger au maximum d’une exposition aux perturbateurs endocriniens.

Ces xénobiotiques (molécules étrangères à la vie) viennent interférer avec le système hormonal alors que les processus de procréation nécessitent une réponse hormonale optimale. 

Les substances reprotoxiques peuvent avoir un impact sur la fertilité du couple, sur le développement du fœtus et sur la santé future de l’enfant : 3 bonnes raisons de s'y intéresser !

C'est quoi un perturbateur endocrinien ?

L'OMS définit le perturbateur endocrinien (PE) comme "une substance ou un mélange qui altère les fonctions du système endocrinien (hormonal) et de ce fait induit des effets néfastes dans un organisme intact, chez sa progéniture ou au sein de populations".

Le système hormonal (ou endocrinien) est constitué de glandes (thyroïde, ovaires, testicules, hypophyse, pancréas, etc.) qui fabriquent des hormones (œstrogènes, testostérone, insuline…). Ces hormones sont des messagers libérés dans la circulation sanguine et jouant des rôles importants dans de nombreuses fonctions essentielles de l’organisme : reproduction, développement de l’enfant, régulation de la glycémie, etc.

Les perturbateurs endocriniens agissent selon trois mécanismes principaux. Ils peuvent :

  • imiter l’action d’une hormone et occasionner des réactions indésirables de l’organisme,

  • bloquer l’action d’une hormone sur ses cellules cibles,

  • perturber la fabrication, le transport, l’élimination ou la régulation d’une hormone ou de son récepteur.

Quelles sont les conséquences sur l'organisme ?

Cette exposition aux perturbateurs endocriniens peut occasionner entre autres :

  • Des troubles de la fertilité masculine et féminine ;

  • Des pubertés précoces ; 

  • Des malformations fœtales ;

  • Des cancers hormonodépendants ;

  • Des troubles métaboliques : diabète, obésité ;

  • Des troubles du développement neurologique.

Où trouve t-on les perturbateurs endocriniens ?

Nous retrouvons ces substances “invisibles” dans notre quotidien : cosmétiques, alimentation, contenants alimentaires, ustensiles de cuisine, mobilier, air intérieur et extérieur.

C'est d'ailleurs parce que nous ne les voyons pas, que nous avons tendance à les oublier...

Voici quelques exemples de perturbateurs endocriniens : 

  • Le bisphénol A : dans les plastiques : bouilloires, boîtes alimentaires, film alimentaire, revêtement intérieur des canettes, canalisations, amalgames dentaires… ;

  • Les phtalates : dans les jouets, parfums, vernis à ongles, tableaux de bord des voitures, valises en plastique, rideaux de douche, toiles cirées, couches, textiles imperméables, sols et tuyaux en PVC, boîtes en plastique marquées du triangle de recyclage N°3 ;

  • Les parabènes, BHA, benzophénone, siloxane, alkylphénols, triclosan : dans les cosmétiques ; crèmes, gels douches, shampoings, maquillage, dentifrices, gels pour se laver les mains, rouges à lèvre, colorants pour cheveux, mousse à raser… ;

  • Les PFOA, SFPI, PFC (composés perfluorés qui repoussent l’eau et les graisses) : canapé, moquettes traitées anti taches, textile imperméabilisés, poêles antiadhésives, emballages de fast-food, de pizzas de boissons… ;

  • Les PDBE (retardateurs de flamme bromés) : rembourrages des meubles en tissus, rideaux, canapés, mousses, peluches, textiles synthétiques, plastique dur des télévisions et ordinateurs… ;

  • Les pesticides : fruits, légumes, céréales, légumineuses, viande, œufs, laitages non biologiques ;

  • Les PCB, dioxines : poissons, viande, produits laitiers suite à la pollution des terres et de l’eau (substances issues des pyralènes, matériaux interdits actuellement mais persistant dans l’environnement) ;

  • Les métaux lourds (cadmium, plomb, mercure), notamment issus de la pollution atmosphérique pour le mercure, de la cigarette ou des engrais phosphatés pour le cadmium. On les retrouve dans le poisson (mercure), dans le riz, les légumineuses et les oléagineux (cadmium), la cigarette...

Comment s'en préserver ?

Gardez en tête et appliquez ces 5 grands principes :

  • Mangez de saison et bio autant que possible ;

  • Aérez tous les jours votre logement 5 à 10 minutes 1 à 2 fois par jour (l'air intérieur est souvent plus pollué que l'air extérieur) ;

  • Préférez les cosmétiques naturels (plus la liste est longue et incompréhensible, mieux vaut les éviter) ; 

  • Faites le tri dans votre cuisine (ustensiles de qualité) et dans vos produits ménagers en optant pour une composition la plus naturelle possible : vinaigre blanc, bicarbonate de soude, savon de Marseille…) ;

  • Planifiez vos travaux en dehors du projet de bébé ou déléguez pendant les périodes "sensibles"!

En parallèle, prenez soin de votre foie, un organe essentiel chargé de multitudes de fonctions dont la détoxification et l'élimination des molécules indésirables.

J'ai évoqué cet organe dans d'autres articles disponibles sur mon site Internet.

Pour plus d'informations ou pour des conseils adaptés à votre situation, n'hésitez pas à me contacter.

Bérénice Corre, naturopathe