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Pourquoi est-ce utile d'apprendre à observer son cycle ?

Des intérêts multiples

Il n'y a pas d'éducation approfondie autour du cycle féminin à l'école aujourd'hui pour les jeunes filles. Le sujet est encore tabou dans certaines familles et la transmission mère-fille majoritairement absente ! Si bien que cet apprentissage a lieu (quant il a lieu) sur le tas !

Pourtant, observer son cycle menstruel, c'est renouer avec ses sensations corporelles et être attentive aux indices que nous envoie notre corps de femme dans le but de : 

  • Repérer les périodes fertiles et infertiles de notre cycle ;

  • Repérer les différentes phases du cycle et leur impact sur notre vitalité ; 

  • Identifier d’éventuels déséquilibres hormonaux (anovulation, période lutéale trop courte, hyperoestrogénie, …) ;

  • Donner des indications au praticien dans le cadre d’un suivi ;

  • Éviter une grossesse.

Que peut-on observer ?

Plusieurs indices évolutifs au fil du cycle peuvent être observés  : 

  • L’aspect de la glaire cervicale (qui est plus fluide et filante en période fertile pour aider les spermatozoïdes à faire le voyage jusqu'aux trompes de Fallope) ;

  • La température corporelle prise au réveil (qui augmente en deuxième partie de cycle sous l'effet de la progestérone) ;

  • La position du col (plus ou moins haut, mou et ouvert) ;

  • D’autres ressentis variables d’une femme à l’autre : tiraillement au niveau des ovaires au moment de l'ovulation…

Une vision sur l'équilibre hormonal de la femme

Observer le cycle menstruel permet de faire le point sur la santé hormonale de la femme.

En première partie de cycle, la femme a une dominance oestrogénique (phase folliculaire) et en deuxième partie de cycle, une dominance progestéronique (phase lutéale). Observer sa glaire cervicale et prendre sa température donnent des informations sur l'équilibre œstrogènes/progestérone.

Si ce dernier est rompu, il peut y avoir un impact sur la fertilité : anovulation, phase lutéale trop courte.

Cela peut aussi occasionner un syndrome prémenstruel : douleurs aux seins, douleurs pendant les règles, acné, sautes d'humeur, maux de tête...

Ces manifestations ne doivent pas être négligées !

Les femmes en essais bébé tentent d'identifier leur période fertile et leur ovulation mais il est aussi utile de vérifier si la phase lutéale est d'une durée suffisante (> 10 jours) pour être sûre que le cycle est bien fertile.

La prise de température basale peut notamment aider une femme à identifier une phase lutéale défectueuse.

Les points de vigilance

L’observation du cycle permet de connaître sa “fenêtre de fertilité” et non précisément le moment précis de l’ovulation. Aucune technique ne permet d’être sûr à 100% de ce jour. Même les tests d’ovulation que l’on trouve dans le commerce sont en réalité des tests de LH (hormone lutéinisante) dont le taux augmente juste avant l’ovulation (pic de LH). 

Les femmes ayant des déséquilibres hormonaux (au niveau de la LH) ne pourront pas se fier à ces tests. Rien ne remplace à mon sens la reconnexion à soi qui s’affine avec la pratique et l’expérience.

Si votre objectif est d'éviter une grossesse, soyez prudente avec les méthodes du calendrier (méthode Ogino-Knaus dont de nombreuses applications dites contraceptives se servent) qui ne font pas partie des méthodes d’observation du cycle.  La méthode Ogino est basée sur un calcul théorique de la période supposée fertile (avec une ovulation théorique 14 jours avant les règles).  

Dans cette méthode, la femme n’a rien à observer, si ce n’est de renseigner la longueur de ses cycles. Or les cycles menstruels ne sont pas aussi réguliers et la méthode d'Ogino-Knaus a une efficacité relative (une femme n’est pas une machine !) 

Pour des conseils personnalisés et pour affiner votre connaissance du cycle menstruel, n'hésitez pas à me contacter.

Bérénice Corre, naturopathe